Russie : Naturalisation par investissement

Russie : Naturalisation par investissement

octobre 3, 2014 Non Par Paula

Dans un monde de plus en plus surveillé, les petits espaces de liberté méritent d’être salués.

Les déclarations, opposées sur le fond des premiers ministres de Saint Vincent et Grenadines et de Sainte Lucie offrent l’occasion de refaire un point sur les programmes de naturalisation par investissement.

Rappelons brièvement le principe : une juridiction offre sa citoyenneté (et donc un passeport à ses couleurs) à un investisseur, sans autres conditions que de réaliser l’investissement prévu.

Nul besoin de résidence effective, et bien entendu nulle condition de durée de résidence.

Si ce type de programme existe depuis fort longtemps, c’est souvent de manière discrétionnaire, avec un ticket d’entrée très élevé. On se souvient du tollé lorsque Malte a voulu institutionnaliser un programme de ce type, avec un seuil de dépôt d’un million d’euros.

Historiquement, les Caraibes et l’Amérique Latine étaient le lieu de prédilection des programmes ciblant aussi les Européens.

Les rares tentatives en Afrique ont usuellement échoué, par manque de possibilités de voyage avec les passeports ainsi obtenus.

Le tournant se situe fin 2001 : suite aux attentats du 11 septembre, et bien qu’à aucun moment un quelconque de ces programmes n’ait été impliqué à quelque niveau que ce soit, les Etats Unis ont exercé des pressions lourdes pour qu’y soit mis fin.

Saint Vincent, par exemple, a fermé son programme à ce moment la.

Ne restait plus que celui de Saint Kitts and Nevis. Hommage soit rendu à cette juridiction, qui a toujours suivi sa propre voie. La Dominique, bien que sa capitale soit Roseau, n’a pas plié non plus, et a rapidement réinstauré son programme.

Au courant de l’été, Antigua et Barbuda annonçait le lancement du sien, tandis que début septembre, Sainte Lucie déclarait vouloir faire de la mise en place du sien une priorité de la session parlementaire qui vient de s’ouvrir.

Certes, Saint Vincent, après réflexion, a décidé de ne pas reprendre le sien, mais nous ne pouvons que nous réjouir de ces choix nouveaux qui s’offrent aux personnes intéressées.