Les règles KYC suite

Les règles KYC suite

décembre 28, 2016 Non Par Paula

Dire la vérité, c’est bien, c’est louable, c’est essentiel, mais jusqu’où doit-on aller dans la vérité pour ne pas mettre à mal les montages et préserver une certaine discrétion ?

Si vous devez donner des chiffres, visez un peu plus bas que la réalité, ce n’est pas très grave, et permet parfois de passer sous le seuil des contrôles approfondis. N’annoncez pas non plus 15€/mois, vous n’intéresserez pas la banque. Mais dans tous les cas, soyez cohérents : si vous attendez un virement de 500,000€ n’indiquez pas que vous envisagez un volume de 1,000€.

Indiquez de préférence que vous êtes chef d’entreprise, ou à votre compte, cela permet de justifier des variations. Si réellement vous attendez une transaction hors norme, envoyez un petit mail à la banque pour lui indiquer que vous avez fait une très belle affaire (ou cédé un bien) et qu’en conséquence vous attendez une rentrée élevée. Le gestionnaire étant prévenu, il ne sera pas pris au dépourvu lors de l’alerte automatique, et il fort possible qu’il en reste là, puisqu’il a une explication cohérente à donner.

Si la banque vous interroge par mail ou téléphone sur une opération, prévoyez une réponse à l’avance. Rien n’est pire que d’hésiter ou de sembler gêné. Si votre compte a toujours bien fonctionné, on ne vous demandera pas forcément d’éléments supplémentaires ; par contre, restez en phase avec le profil que vous avez donné à l’ouverture du compte (ou prévenez que vous changez de statut).

Si vous voulez inventer, pourquoi pas, mais cherchez une belle histoire, et n’en variez pas. En face de vous, votre interlocuteur est un professionnel, et il sait détecter les failles…

Quelques opérations attirent l’attention plus que d’autres :

– celles qui impliquent des espèces à grande échelle. Le temps des mallettes de billets est révolu, et si vous en avez une, il faudra être très prudent, et donc sans doute monter une stratégie pour ne pas griller votre compte principal.

– effectuer des opérations de dépôt/retrait : le lendemain d’un crédit, un débit équivalent, ou d’une proportion toujours identique, repart vers un autre compte. Les banques détestent ça.

– certaines transactions peuvent paraitre inhabituelles au regard de votre banque, mais ceci est au libre arbitrage de votre banque.

– des mouvements soudains sur un compte qui sommeillait depuis un bon moment, peut également attirer les regards.